NOTRE FONDATEUR : JEAN RODHAIN | Cité Saint-Pierre

Jean Rodhain Un homme qui dérange

Jean Rodhain est né à Remiremont, dans le département des Vosges, le 29 janvier 1900. Le futur créateur du Secours Catholique et initiateur de la Cité Saint-Pierre voit le jour dans une famille pieuse très attachée à la figure de Marie.

Après des études au séminaire de saint Dié des Vosges, il est ordonné prêtre le 12 juillet 1924.

« Pendant tout mon séminaire, j’étais préoccupé surtout par l’aspect social et par le service des pauvres ! » – Jean Rodhain.

Il est vicaire pendant 5 ans à la Basilique Saint Maurice d’Épinal.
Il se montre infatigable, débordant d’activités, d’imagination et d’initiative. Il dérange. Il est alors nommé curé à Mandres-sur-Vair.

À cette époque, il intègre la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) naissante puis s’occupe d’une section jociste féminine.
C’est une nouvelle forme d’apostolat qui oriente sa vie dans une direction imprévue alors qu’il découvre la vie ouvrière, le poids des inégalités sociales et des injustices, le poids des contraintes du travail…

Au plus prêt Des prisonniers

En 1939 lorsque la guerre éclate, il est mobilisé comme aumônier divisionnaire.

Fait prisonnier le 16 juin 1940, il est transporté à l’hôpital d’Avallon.
Envoyé à Paris par le médecin chef pour y chercher du matériel médical, il en profite pour rencontrer le Cardinal Suhard, archevêque de Paris. Il lui demande l’autorisation de s’évader pour mieux servir les prisonniers.

Il s’évade en juillet 1940 et crée l’Aumônerie des Prisonniers de Guerre. Il organise la liaison avec les 2200 prêtres prisonniers et l’envoi du matériel nécessaire au culte dans les camps.

En décembre 1942, il visite les camps de prisonniers en Prusse orientale et rencontre laïcs, prêtres et autorités pénitentiaires. Il passe la nuit de Noël avec les prisonniers. Il emporte dans sa poche un très modeste chapelet fait de bouts de lacets de chaussures de prisonniers.

En 1943, l’Aumônerie des Déportés et des Travailleurs français en Allemagne fusionne avec l’Aumônerie des Prisonniers est devient l’Aumônerie des Prisonniers et des Déportés.

Un homme d'action Les débuts du Secours Catholique

Le 8 septembre 1946, c’est à Lourdes, à la Grotte de Massabielle, qu’il annonce la création du Secours Catholique.

À partir de cette date, les activités de l’abbé Rodhain se confondent avec celles du Secours Catholique : implantation de cet organisme en France par les Délégations Diocésaines, campagnes et action en faveur des plus pauvres (vieillards, malades, enfants, prisonniers, migrants, sinistrés, etc…), création des Cités-Secours, aide au Tiers-monde, grâce à la formule lancée par lui des microréalisations, présence et aide lors des grandes catastrophes nationales et internationales.

Au-delà de l’organisation et des réalisations, l’abbé Rodhain a avant tout le souci de la pédagogie de la Charité : « Le Christ c’est le pain partagé », affirme-t-il volontiers et plus souvent encore « La Charité d’aujourd’hui prépare la justice sociale de demain ».

Pourquoi le Secours Catholique ?

A cette question, il répondra : « Pour allumer le feu de la Charité ». L’association a pour but le rayonnement de la charité chrétienne.

« Apporter partout où le besoin s’en fera sentir, à l’exclusion de tout particularisme national ou confessionnel, tout secours et toute aide directe ou indirecte, morale ou spirituelle, quelles que soient les opinions philosophiques ou religieuses des bénéficiaires » extrait de l’article 1 du Secours Catholique.

Déplacer des montagnes Une charité sans limites

En mettant en place ce mouvement en 1946, Jean Rodhain va révolutionner la charité en France, s’appuyant sur une communauté active et dynamique, illustrée par le journal « Messages », qui connaîtra rapidement une croissance exponentielle d’abonnés.

Son approche pragmatique incite à la solidarité.

Encourageant les dons diversifiés, il multiplie les démarches et mobilise la population en organisant des campagnes thématiques ciblées.
Homme de conviction, Jean Rodhain reconnaît l’importance de coopérer avec les différentes œuvres charitables pour gagner en efficience.
Perspicace et respectueux des plus pauvres, il associe même les bénéficiaires à s’investir au cœur de ses initiatives.

Sa foi inébranlable et sa capacité à mobiliser la générosité du public ont permis de créer un réseau de charité efficace, transformant l’élan solidaire en action durable dans la lutte contre la pauvreté.

©Monseigneur Jean Rodhain en interview|SCCF

©Jean Rodhain et son chien, en voiture à la Cité Saint-Pierre|SCCF

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©Les navette de la Cité-Secours dépose des pèlerins sur le parking de la Cité Saint-Pierre

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©Processions mariale depuis la Cité Saint-Pierre, pour la Saint-Laurent|SCCF

UN PÈLERINAGE À LOURDES